samedi 20 juin 2015

Galerie de portraits-1

Portraits sur mon cahier noir
Comme sur un tableau noir
Voici les portraits de personnes rencontrées
Comme des esquisses, vite ébauchées
Instantané d'émotions variées
Palette de mes jours et de mes nuits
Traits de visages ou d'êtres retrouvés
Dans les mascarons des façades
Du musée des beaux-arts de Dijon
(en particulier)


Tout d'abord, B. qui m'a inspiré en premier cette galerie.


B.

Toute une vie ; toute une enfance.
Petits pieds précipités,
Mains et gestes discrets.
Et à présent, le seul battement des cils
Comme épanouissement de l'âge mûr.
Murmures, précisions, mutismes,
Effacement volontaire, silence de protestation :
Le regard triste et limpide,
La bouche et le buste sensuels
Comme une fleur de
Véronique.


D.

Le rire et les tourbillons.
Les paillettes dans les rayons du soleil de l'Afrique.
La force de caractère et le travail ne te
Lâcheront pas.
Exister pour travailler, aimer et
Éduquer Jeanne.
La liste s'allongera.
Tu resteras à courir.

J.

Cheveux teintés et pose de "Star du Havre",
Tu ris, en penchant la tête en arrière.
Mais oui, c'est très drôle
D'écrire, de vivre, d'enseigner.
De longs foulards en frivolités féminines,
Tes pas sont mesurés,
Ton écriture amoureuse
Et les ami(e)s, jamais oublié(e)s.


L.
Avec ses poneys pas paumés du tout
Dressés pour ne pas devenir des poneys tamponnés
Al Jahmal, Câline, Noémie et Diabolo,
Des mots, des galops, des trots,
Les mêmes rires et délires,
Dédiés à ses chevaux, ses femmes
Ses enfants
Et ses copains de bringue.
Un peu déglingue,
Mais toujours l’œil,
Et le bon mot,
Droit, direct et cavalier.


Jean-Louis (posthume)

La tête penchée, cherchant à comprendre,
La blague lâchée, suit un chapelet drôle
Faisant secouer ses épaules en rigolant.
A la main, toujours une cigarette allumée
Consumant son travail, son souffle de vie
Mais pas ses angoisses ni ses doutes.
"Toi, le frère que je n'ai jamais eu"
Frère comme on manque son ombre
Comme on passe juste à côté de paroles et de
Gestes sincères.
Mais le regard a suffi, jusqu'au bout.


Félix (1)

Né premier un jour initial
Vigueur à grandir
Splendeur de tes premiers mots
Et intelligence de tes propos.
Puisse ton Saint t'apprendre
La patience, la liberté, l'honnêteté
Et l'Amour,
Que j'ai égrenés en toi.
Félix, si surprenant, si mâture
A jamais mon enfant.

Félix nucléaire (2)

Il y eut les inventions
Les très nombreuses explications
Sur les avions de chasse
Sur le moteur à quatre temps
Et les figures en BMX
Technique et sciences physiques
Ont pris le pas, avec les maths.
Calculs, analyse et stratégie
S'associent dans ses propos
Clairs, efficaces, cohérents.
Tu évolues là où tu es à l'aise
Ingénieux ingénieur du nucléaire !
Que ta démarche ne t'éloigne jamais
Des premières découvertes des premiers pas :
Libre, précoce, intelligent, confiant
Lumineux.

Simon (1)
La ruse, la tendresse et l'énervement
Comme couleurs de tempérament.
Hyper-sensible, Simon-de-Montfort-Massip :
C'est lui mon lecteur.
Il a mené sa barque
Contre vents et marées
Courageusement.
De ses belles boucles brunes et longues
A sa tonsure militaire
Il va d'un extrême à l'autre
Fidèle aux siens.

Madame l'hôtesse d'accueil à la banque

Blonde, elle a du peps'
Et je ne manque pas d'observer
L'élégance de ses chemisiers
Au décolleté juste correct,
Les bijoux nécessaires et accordés
Les bracelets en or qui garantissent
Le sérieux de la banque
et les montants qu'elle écrit sur le bordereau.
Le maquillage n'est pas surfait.
Tout est dans la tenue,
Ferme sans ordre
Digne sans hésitation
Polie sans condescendance.
Tout un art naturel et sobre
De l'accueil.

Simon (2) à Autun

Tenue bleue et béret si impeccables
Allure dynamique et ferme.
Souvenirs de forêts, de pentes et de boues
A coup sûr d'efforts très physiques
De questions qui ne se posent plus
D'un corps autre que celui de l'adolescence
D'un chef de corps si cadrant et droit.
Simon parait avoir fait un parcours
D'endurance qui le grandit
Lui enlève toutes tensions, hésitations et
Violences.
Le voilà, avec son "père-tradi" :
Puisse-t-il être plus près de notre Pater familias,
Notre grande famille qui est celle de
L’Humanité,
Que la Vierge protège en son manteau !
Vie de groupe
Vie de troupes
Communauté de chambrée
Temps rythmé.
Amitiés viriles et fortes
Travail accompli
Ardeur du courage
Évidence de la politesse
De la cohésion.
Cela lui manquera, à présent,
Dans la vie quotidienne.
Il est là dans une communauté
Telle que je rêve d'intégrer
Celle-là militaire
Celle-ci religieuse
Essentielles.

Caissière du supermarché

Sa tête semble avoir été posée
Sur ses épaules
Tant l'artifice l'a modelée.
Teinte blonde, mise en plis
Longs cils et rimmels
Rouge à lèvres et fond de teint
Qu'y a-t-il comme
Détresses
Là dessous ?
Les grands yeux bleus perdus dans le vide
Ne disent plus bonjour
Peut-être un au-revoir permanent ?

Jeannot Montagné

La démarche d'un géant
De celui qui a travaillé dur
Maîtrisé sérieusement
Et jardiné amoureusement.
Il a des propos directs
Une voix puissante
Des mains qui coupent
et tranchent.
C'est un roc, un chêne
Planté face à la
Montagne Noire.
Priant au Désert
L'œil humide.

Pas de A.Le.

A Paris,
En dehors de lui
C'est fini
Les souvenirs sont vides
Le présent à Paris sans lui, toujours
Me portent ailleurs.
Il n'est plus, oublié à Paris
Absent
Partout
Une ombre, des traces, des pas
Mais pas de paroles
Nulle émotion
Aucun sens
Pages tournées par le vent
Par la pluie
De la nuit d'été.
 « Tu ne connais pas Paris
Tu ne m'y as pas connue ».


Servante d'autel : un ange

Il est des visages inconnus
Qui pénètrent à première vue
Jusqu'à l'âme
Au creux du cœur
Devant lesquels on reste bouche-bée, aimanté.
Force de leur pureté
Profil grec, lisse mais non enfantin
Traits simples et droits
Grands yeux

Comme dessinés par Matisse.
J'ai lu le visage de Margot
Dans son intensité
Souhaitant, ô combien !
Que le temps ne l'altère
Que le Seigneur qu'elle sert
Ne fasse que préserver sa finesse volontaire
A chaque âge de sa vie
Tout en songeant
Ici-même
Aux traits de mes quinze ans...


Eric C.

Avec son nom comme un voyage
Il est féerique.
Il prend sur lui tous les mots usés,
Maltraités, criés, handicapés, murmurés,
Emmurés et surtout improvisés que
Nous agençons sans composition,
Décomposant avec douceur
Nos attitudes et expressions.
Il nous mime
Et nous rimons tous
Par touches
Alchimiste des êtres cadencés
Des mots écoutés
Ses yeux au regard empreint d'une
Lueur existentielle d'inquiétude
Effleurent
Nos gestes d'écriture.
Savant slameur magnifiant nos spleens !

1 commentaire:

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