mercredi 29 mai 2013

TERRE DE MAI

Il est des lieux qui peuvent immédiatement plonger dans une sensation renouvelée de plénitude et d'apaisement, durant toute une vie...alors que nulle personne n'y est parvenue.

Vous l'aurez compris, au fil des saisons et des années, ma "TERRE D'ENFANCE" me procure toujours la même profondeur intemporelle d'émotions légères, graves ou heureuses.

Et ce sont quelques clichés très récents qui me ramènent à des passages de mon recueil .






"Alors, le séchoir contenant toute la récolte à l’envers
devenait le lieu privilégié mais interdit de nos jeux
d’enfant : il fallait se plier en deux et marcher tout
doucement, sous cette mer de feuilles, la tête caressée
par les larges palmes douces. Le jeu consistait à toucher
le moins de feuilles possible sur toute la longueur du
bâtiment.
Nul intérêt lorsque le tabac était sec et décroché.
Du reste, l’école avait repris et nos jeux nous
conduisaient à la grange ou au grenier…"
(Terre d'enfance, Héritage terrestre, p.58)




"Ne laisse pas, le fait de l’enfance
(cette fidélité sans nom des Célestes),
le Destin te le reprendre :
même le prisonnier qui se corrompt obscurément
dans sa cellule,
elle l’aura nourri en secret jusqu’au bout.
Elle garde le cœur intemporel."
(R.M.Rilke)







"Troisième jour : la masse émerge. Au bleu unique et
originel s’ajoute un déferlement de vert, d’ocre, de rouge;
un Eden nourrissant l’âme et le corps, une Amazonie
d’herbes, d’arbres, de semences et de fruits à la fécondité
consciente."
(Terre d'enfance, Naissance, p.7)



Je voudrais être dans le pommier!
Est-ce l'aube ou le crépuscule?





"Cette terre multicolore est comme toi, éternelle, riche
en dons, sûre et protectrice. Elle compose avec le ciel,
ses couleurs changeantes et ses pluies, toute une
alchimie, sans cesse renouvelée, pour fournir plantes et
fruits, un long cortège de nourritures terrestres, nourri
de tes labeurs.
Tu m’as appris l’essentiel des terres au fil des saisons et
de leurs rayures au fil du temps.
Tu m’as appris le soleil de l’Abondance, la confiance dans
l’odeur de la pluie sur la terre sèche, les couleurs
changeantes des bienfaits terrestres et l’éclatante
douceur d’une feuille sur les lèvres."
(Terre d'enfance, Terres maternelles, p.26)









lundi 20 mai 2013

HYMNE A LA NATURE

Nul besoin d'être peintre ou photographe pour apprécier, à chaque printemps, comme une première fois,  la finesse de la lumière et le verdoiement de la nature, des arbres, des herbes, des montagnes et des prés.
Chaque arbre semble décliner une variante de la couleur verte que nulle palette ne saurait reproduire.

Dans la continuité de l'ode à la nature de ma TERRE D'ENFANCE, je vous propose une ballade champêtre, avec comme chemin de traverse, un "champ de...".

Champ de fraisiers de mon jardin
Champ d'herbes folles

 Champ de gris et de boue
Champ de foin
puis champ de vaches



Champs jaune

 Champ rouge



Champ de subtilités

Champ d'eau

Chant de terre méditerranéenne



Champs d'envol


vendredi 10 mai 2013

Si l'on dit souvent : '' LA CRITIQUE est aisée mais l'art est difficile'' ...

...la preuve (ou la gratification) d'UNE VÉRITABLE CRITIQUE, au sens le plus noble du terme, vient de m'être donnée pour mon recueil "TERRE D'ENFANCE" (dans LA REVUE DU TARN de ce n° de printemps).

Par véritable, j'entends que l'auteure de cette analyse (que je ne connais ni d’Ève ni d'Adam) a su trouver les mots , faire un choix de citations les plus importantes personnellement, et  conduire  au  sens profond de ce que j'ai écrit. 

En un sens, elle a su mieux que moi s'imprégner de mon récit et encore mieux en rendre compte.

Lisez plutôt  ; j'espère que cela vous donnera le goût de cette terre d'enfance .


jeudi 9 mai 2013

A VOS MARQUES...PAGES !

Au salon du livre de Mazamet, 

Mes lectrices et lecteurs, ami(e)s et passants ont pu recevoir un marque-page
que j'ai réalisé dans une série de papier marbré,
confectionnés aussi par mes soins, avec bonheur et surprises.




Mais ce petit objet, si simple et insignifiant, révèle souvent un peu de nous-mêmes, de nos pratiques de lecteurs et un peu plus.

En fait, le marque-page marque aussi une pause, un arrêt dans notre lecture, pour diverses raisons qui vont nous tenir à distance d'une lecture, parfois pour permettre une réflexion, une assimilation, un effet de forte influence ou alors pour ne jamais y revenir, laissant à son sort l'objet coincé entre deux pages.

Si discret, il accompagne pourtant toute notre lecture, et en fait partie, en quelque sorte.

Parmi les lecteurs, il y a ceux qui n'en utilisent pas, doués d'une excellente mémoire du n° de page (ce lecteur se reconnaîtra-t-il ?) ;

ceux qui cornent la page (oh! les affreux...dont je fais partie) ;

ceux qui utilisent des bouts de papier, des tickets divers, des cartes postales, des fils, des fleurs séchées, une feuille de notes, souvent oubliée à la fin du livre...

il y a des livres qui nous l'offrent, en un ruban cousu au livre, libres de l'utiliser ou pas...

ceux qui en font un usage immodéré et bureautique avec des post-it (usage en général documentaire).



Il y a enfin les collectionneurs de marque-pages.
Savez-vous comment on  désigne la collection de marque-pages ou signets ?
La signopaginophilie.

Il est à noter qu'on nomme "Chartasignophile"ou "Chartasignopaginophile" celui ou celle qu icollectionne, plus spécifiquement, les marque-pages en papier.


J' ai découvert un portrait du signopaginoplile :

http://angepoilu.canalblog.com/archives/2013/02/25/26410781.html


mais surtout un blog de collectionneur qui présente ces marque-pages par thèmes : tout un monde de papier, d'images et de citations... 

"Votre collection compte maintenant combien de marque-pages?
 
"Au minimum 8 000 (on ne les compte plus et on les échange avec des amis de différents pays : Espagne, Portugal, Canada, Australie...)".


DU BONHEUR DE LIRE,

A CELUI DE COLLECTIONNER LES ENTRE-PAGES, SIGNETS QUI MATÉRIALISENT NOS PAGES MARQUANTES, 

IL Y A UN MÊME PLAISIR :celui du mot, du livre, de la littérature.


ET VOUS ?   QUELS SONT VOS MARQUE-PAGES ?