dimanche 2 décembre 2012

CHRONIQUE DU SALON...

...DES CATHOS CHRONIQUES, le 1°décembre, mairie du 6°arr.(en face de Saint-Sulpice) à Paris.

Ceci est juste un billet d'humeur, qui n'engage que son auteur.


Au départ vers Paris- comme au retour- notons que la Montagne noire est blanche...ou bleue.







Arrivée à Paris,
avant le salon, songer au passé et à l'avenir : toujours gravir des marches, avec ou sans tapis rouge..













Mairie du 6° arr.


Qu'est-ce qu'être écrivain catholique? Cette question, vous vous l'êtes 
sûrement posée, en particulier lorsque vous avez appris ma participation à ce salon...



Arrivée...
Alors, sans être un écrivain catholique, en tout cas, je fus au salon des écrivains catholiques : tapis rouge sur les marches du bel escalier, foulé peu de temps auparavant par un cortège de marié(e)s, salon d'honneur, lustres et grande Marianne sculptée de la République, nous voici alignés, comme des têtes à abattre ou à éviter (c'était facile), derrière de longues tables aux nappes blanches de papier.
Me voilà, coincée par les hasards de l'alphabet, entre un père à la plume pléthorique (57 livres à son palmarès) difficiles à compter et placer sur sa part de table et mon mondain voisin de droite, un abbé au nom italien, dogmatisant les passants sur la légitimité du célibat des prêtres, attirant les passants aussi divers que variés (dans la même gamme de couleur, tout de même), sans parler de son dernier visiteur, de religion célibataire, beau parleur et faisant dédicacer le livre pour ses maîtresses actuelles et passées.

Le curé à ma gauche et sa suite de dames patronnesses attirent des wagons entiers d'anciens pèlerins, d'anciens paroissiens, des pensionnaires de l'établissement pour handicapés de sa paroisse, pour de difficiles dédicaces.



Voilà, n'ayant pas de paroisses attitrées, ni de cure en mes terres (d'enfance) lointaines, j'ai eu beaucoup de temps pour regarder circuler les passants du 6° arr. et autres contrées catholiques.

16 h. : nulle vente...Passage scandé et un peu lointain de convaincus ou dérangés ou de raminagrobis du dogme, devant moi, (jolie) femme entre un père âgé au succès populaire sur radio Notre-Dame et un bel abbé justifiant le célibat des prêtres.
J'offre un marque-page à un monsieur qui l'oublie ensuite près de mes livres, comme quelque chose de compromettant sinon d'insignifiant.
Nous sommes là, une brochette d'auteurs, dont trois personnes plus loin à ma droite le petit neveu du général de Gaulle, tous venus là pour la première fois, à coup sûr pour des raisons fort différentes.
Les jeunes femmes de cinquante ans, habillées en couleur, qui passent et me sourient m'apportent une véritable bouffée d'air pur.
Les jeunes hommes très jeunes adolescents portent des lunettes rectangulaires avec des bords noirs épais et une écharpe à carreaux ocres et noirs, ou totalement grises, sur des vestes de laine bleu marine.
J'établis quelques critères pour participer à ce genre de salon de façon pérenne :
-être âgé au minimum de soixante dix ans
-être plutôt un homme, si possible abbé, père, évêque, moine
-sinon avoir la reconnaissance parisienne pour un ambassadeur, secrétaire d'Etat ou une grande famille
-tousser gras ou sec mais beaucoup
-être habillé sans couleur, de gris pas vraiment gris, ou de couleur indéfinissable, sans maquillage pour les dames et avec blazer seyant et chemises blanches pour les messieurs.

D'un coup, je lève les yeux au dessus du catalogue de la Procure : une apparition! Magali!! Magali est devant moi : une étoile, un soleil, mon salut! Elle me conduit à une autre étoile, celle de l'écrivain Didier Rance, de son parcours, de son livre et de sa vérité.
Dans l'ordre alphabétique, vers la lettre "R", il y a plus de richesses...
Et le défilé insignifiant des anonymes qui m'ignorent reprend, ainsi que les propos dogmatiques, précieux, à l'humour enjoué de mon voisin.
Une dame polonaise paroissienne de mon autre voisin accepte de mémoriser sur des photos ces heures et me cause longuement des restaurants sans hygiène de Montmartre où elle dessine.

Au final, le visiteur ultime de mon voisin, visiteur coureur-célibataire entreprend avec une grande liberté de m'asséner un chapelet de conseils sur mes talents d'artistes, surtout pour mes encres où je parais faire tomber toutes les entraves à la création, toutes les chaînes, me révélant comme une femme passionnée et passionnante devant faire fi des aquarelles aux détails fastidieux...

Alors...en savez-vous plus sur les écrivains catholiques?


2 commentaires:

  1. Quel talent pour décrire ce petit monde que je n'aimerais pas côtoyer !!! J'apprécie ton humour...
    Et que la Montagne est belle !
    Jocelyne

    RépondreSupprimer
  2. Merci, Jocelyne! Oui, heureusement que la Montagne et la nature nous rappellent à la louange du Ciel.

    RépondreSupprimer