mardi 7 août 2012

L'UNIVERS de "TERRE D'ENFANCE" / 3

Après la balade dans le ciel, les nuages ou les paysages de "Terre d'enfance", allons à la rencontre des personnages.

Et commençons par la figure paternelle .


Pour cela, je vous invite à deux lectures, très différentes, complémentaires à mon chapitre "Nature paternelle" :


*tout d'abord, le chapitre huit :
 "André me remet sur des rails", dans le livre Perdu dans le temps, tome 1, 2003. 

Pourquoi? Mon père se retrouve dans ce personnage d'André.
http://www.amazon.fr/Perdu-dans-temps-1-ebook/dp/B00375LYFU/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1344323990&sr=1-2)


*ensuite, à découvrir pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce poète romantique tarnais, frère d'Eugénie, l'écriture, la courte vie et le lieu de naissance de Maurice de Guérin (1810-1839) et son magnifique texte "Le Centaure" dont voici quelques extraits :



"J'ai reçu la naissance dans les antres de ces montagnes. Comme le fleuve de cette vallée dont les gouttes primitives coulent de quelque roche qui pleure dans une grotte profonde, le premier instant de ma vie tomba dans les ténèbres d'un séjour reculé et sans troubler son silence.(...)


L'usage de ma jeunesse fut rapide et rempli d'agitation. Je vivais de mouvement et ne connaissais pas de borne à mes pas. Dans la fierté de mes forces libres, j'errais m'étendant de toutes parts dans ces déserts. Un jour que je suivais une vallée où s'engagent peu les centaures, je découvris un homme qui côtoyait le fleuve sur la rive contraire. C'était le premier qui s'offrît à ma vue, je le méprisai. Voilà tout au plus, me dis-je, la moitié de mon être ! Que ses pas sont courts et sa démarche malaisée ! Ses yeux semblent mesurer l'espace avec tristesse. Sans doute c'est un centaure renversé par les dieux et qu'ils ont réduit à se traîner ainsi.Je me délassais souvent de mes journées dans le lit des fleuves. Une moitié de moi-même, cachée dans les eaux, s'agitait pour les surmonter, tandis que l'autre s'élevait tranquille et que je portais mes bras oisifs bien au-dessus des flots. Je m'oubliais ainsi au milieu des ondes, cédant aux entraînements de leur cours qui m'emmenait au loin et conduisait leur hôte sauvage à tous les charmes des rivages. Combien de fois, surpris par la nuit, j'ai suivi les courants sous les ombres qui se répandaient, déposant jusque dans le fond des vallées l'influence nocturne des dieux ! Ma vie fougueuse se tempérait alors au point de ne laisser plus qu'un léger sentiment de mon existence répandu par tout mon être avec une égale mesure, comme, dans les eaux où je nageais, les lueurs de la déesse qui parcourt les nuits. (...)"







J'ai toujours situé la course du Centaure dans un lieu vallonné et perdu de ma Terre d'enfance.



1 commentaire:

  1. Bonjour Christine,
    Je te remercie de ta visite et de ton gentil commentaire.
    Je souhaite un grand succès à Terre d'enfance, et tout le bonheur qui l'accompagne dans cette belle aventure qui débute pour toi!
    Amicalement

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