Avez-vous apprécié la première galerie ?
Peux-être vous y êtes-vous retrouvé?
Je vous emmène, on tourne à droite,
Pour une autre visite de ce long couloir
De ma mémoire, les yeux fermés.
Félix
rugbyman (3)
La
force de Goliath
Beauté
forte dans l'éclat adolescent.
La
loi de l'équipe pour emblème
L'intelligence
rusée pour manœuvre
La
boue et la sueur comme vérité.
Il
a rêvé devant les professionnels
Heureux
avec le C.O.
Voyageant
avec sa tribu du S.C.M.
Forgé
par ce sport de brutes
Passionnant,
exaltant et exigeant
Une
part de ton identité est là
Dans
la mêlée.
Simon
à l'école (3)
Rebelle,
le visage ouvert
Sans
aucune méchanceté
Simon
se révolte
Veut
pousser les portes
Les
limites
Forcer
les mots
Tester
la solidité du cadre
Se
frotter aux brimades et punitions
Doux
et sensible, il peut s'écrouler
Tenant
dans ses bras sa chatte « Nana »
Qui,
complice, l'accompagne à l'école
Au
grand dam de madame « Morelle ».
Là
: un groupe de copains
Mais
surtout la blonde Marina
Avec
laquelle il invente jeux et chemins.
Tout
un chapelet d'années passées au village
Dans
les bois, les chemins, les ruisseaux
Sur
la place avec les rollers.
Si
vite mûries
Tramées
dans la transgression
La
rébellion à la confiance aimante maternelle !
Maman
A.
Le
pas déboîté de celle qui m'a appris à marcher.
La
force, la volonté et le courage pour pallier aux
Maladies,
morts, faiblesses des siens.
La
parole qui court pour attraper chacun
Moi,
si différente et elle, si proche.
« Marthe,
Marthe, tu t'inquiètes
et
tu t'agites pour bien des choses .
Une
seule est nécessaire ».
Saint
Luc 10,38-42.
H.,
mon père.
Moi,
ta fille quémandeuse
Sans
considération ni reconnaissance.
Et
toi, me faisant héritière
Me
transmettant ton respect de la nature
Toutes
tes observations conciliantes
Recherchées,
rapides et attentives.
L'inoubliable
chant du rossignol
Que
tu m'as fait connaître
Chaque
mois de juin
Me
ramène à toi
Au
puits et à son bosquet de lauriers.
Penser
à toi, qui n'est plus tout près,
Lorsque
je parle seule
Que
je me bats avec quelque démon
Malvenu.
Les
prés et les forêts, les champs de blé et d'orge
Les
grands noyers et les ginkgos que tu as plantés
Tous
sont un hymne et une louange
A
ta terre éternelle.
« Il
a fait sortir nos pères du pays d'Égypte
pour
nous donner une terre ruisselant
de
lait et de miel ».
Livre
de Baruch 1,15-22.
Sœur
G.
Robe
blanche et long chapelet de bois,
Tourne
et s'incline à la chapelle.
Au
delà du voile et de l'habit,
L'essentiel
devient visible :
La
parole, les gestes et le visage.
Nul
fiel, nulle violence, nulle grimace,
Geneviève
prie, étudie et travaille.
Que
les Saints que tu peints t'accompagnent
Et
escortent Saint Dominique !
Sœur J.-B.
« Votre
force sera dans le silence » (cf Is 30,15)
Heureuse
Jean-Baptiste
Au
regard si précis
Au
sourire si intérieur
Aux
mots si choisis
A
l'écriture si calligraphiée !
Grâces
pour sa communauté
Pour
le troupeau de brebis non égarées qu'elle mène
En
pasteur et bergère de toutes ses vies, vocations et mémoires,
Précédant
Celui qui était, qui est et qui vient.
Qu'as-tu
demandé
Le
jour où tu t'es donnée,
Et
à chaque étape ?
La
miséricorde de Dieu
Et
la vôtre.
Saint-Dominique
à Prouilhe : 8 août 2013
Dominique
« Aimant
le Christ
Méprisant
le siècle »
Paradoxe
d'une vie sainte
Opérée
de vertus en prières
De
louanges en fidélité vécue
A
la parole de Dieu.
Fascinant
de douceur et de tendresse
De
ferveur et de prédications.
Tu
connais la proximité de Notre Père
« Plus
utile à tes frères à présent,
Après
ta mort
Que
de ton vivant sur cette terre de Fanjeaux »
Baignée
de la lumière de Celui qui nous fait vivre.
Relie-nous
à Lui
Par
l'étoile
De
nos jours et nos nuits.
Notre-Dame
de Prouilhe. Sœur A.
Chante,
psalmodie, donne le ton
Ses
yeux semble regarder à
L'intérieur
d'elle-même
Et
son si fin sourire
Lisse
son visage blanc
Nulle
ride, nul creux
Autour
de ses yeux
Proche
de celle, de Celui
Qu'elle
désire contempler
Ses
cheveux blancs
Son
voile noir
Illuminent
la douceur de ses traits
Quel
repos de la voir
Quelle
paix de l'entendre
Parler
et chanter !
Monique
A l’aise avec toi-même
Tranquille et confiante, ton Dieu
T'a consacrée.
Sensibilité pure et enfouie,
Ne laisse aux autres que la surface
De paroles et propos,
Et au cœur, l’essentiel.
Paisible, t'es-tu emportée une seule fois ?
Comme la fourmi, travailleuse, solitaire,
Et fédérée.
Sœur
N.-M.
Chanter
et jardiner.
La
musique, la voix,
Les
plantes, les arbres et les outils.
Bienveillance
sur le grand jardin,
Sur
les cantiques et les psaumes,
Sous
la croix de Saint François.
Bienheureuse
Clarisse,
Dans
le cortège de vos Sœurs et Frères,
Avec
la simplicité du travail
Fait
et refait,
Et
du repas toujours communautaire.
J. C.
Cher
Père, voici ta fille :
Réunis
au nom de Celui qui Est
Devant
les photos pour
Une
bénédiction
Sur
le Chemin
Entrepris.
Regard
d'une force unique,
Animé
de la Vie-même,
Tes
paroles sont comme des onguents.
Puisses-tu
toucher les mains de ton Saint vénéré
Ce
Charles auquel tu ressembles tant !
Et
que Dieu protège ton Amour !
« Proclame
la Parole, interviens à temps et à contretemps,
dénonce
le mal, fais des reproches, encourage,
mais
avec une grande patience et avec le souci d'instruire. »
Deuxième
lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3,14-17.4,1-2.
C.
Claudine
parle
Philippe
pense
Claudine
rit
Philippe
écrit.
Que
serait Claudine sans Philippe?
La
vie de Claudine sans Philippe n'est
Pas
une vie.
Tout
depuis tant d'années :
Le
premier lieu lors des premiers jours
La
rencontre lors de l'An neuf
Et
le reste, chaque jour composé, associé,
Mêlé
inextricablement.
Nécessités
d'être, avec lui.
Compositions
d'existences.
P.
Comment
imaginer Philippe
Sans
sa protection
Sa
vigilance quotidienne des
Gestes
matériels et nécessités de la vie.
Écrire
sur Philippe en vient à parler
De
Claudine
Et
inversement, inéluctablement.
Non
que ces deux-là soient liés à la vie à la mort,
Mais
c'est comme une association qui ne peut se défaire des
Habitudes,
des plans fixés à l'avance,
Des
décisions de l'une
Et
de travaux de l'autre.
Nul
enfant n'est venu troubler
Le
roulis de leurs nuits
Ni
de leurs jours.
A.M.
A. sans amour profond.
Tout s'est écroulé
L'orgueil, la patience, la sagesse aussi.
Il a fallu une bataille finale,
En ordre dérangé, armes fatales
Pour pacifier tant d'années
Où deux ne faisait qu'un
Puis trois et quatre.
A nos fils,
Merveilleux rescapés
Du naufrage extrême
De notre croisière
Malmenée par les vents.
« Son amour, c'est ma vie
Mais à quoi bon rêver?
L'illusion de l'amour
N'est pas l'amour trouvé. »
(Chanson de Delphine;
Michel Legrand).
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